En vidéo : Au musée national Picasso-Paris, la culture visuelle du maître explorée tout l’été

Installé dans l’hôtel Salé, au cœur du Marais, le musée national Picasso-Paris met en lumière les références artistiques et visuelles de Pablo Picasso (1881–1973) dans une exposition intitulée « Picasso Iconophage », à découvrir jusqu’au 15 septembre 2024.

Sur les murs, 87 œuvres (dont 55 de lui-même) racontent «  la manière dont il a regardé les images, les œuvres, les objets qui l’entouraient », comme nous l’explique Cécile Godefroy, co-commissaire de l’exposition avec Anne Montfort-Tanguy.

200 000 pièces d’archives

Cette vaste exploration, poursuit-elle, a commencé par la redécouverte des 200 000 pièces d’archives de Pablo Picasso, afin d’extraire quatre figures récurrentes chez l’artiste, qui marquent les quatre chapitres de l’exposition : le héros, le minotaure, le voyeur et le mousquetaire.

Picasso regarde aussi bien les peintures accrochées dans les grands musées (signées Greco, Nicolas Poussin…), que les objets anciens, conservés dans des collections archéologiques (dont une superbe amphore chalcidienne du VI^e siècle avant J.-C.) ou encore des œuvres extra-occidentales, telles que des pièces d’arts africains et « des sources qui ne relèvent pas du tout du champ de l’art », comme des journaux ou des cartes postales. 

Se mesurer aux plus grands

Picasso tâche aussi de se « mesurer aux grands peintres qui l’ont précédé », détaille Cécile Godefroy : Poussin, David, Delacroix, Rembrandt, Goya… Jusqu’à les copier, reprendre leurs toiles les plus célèbres et refaire, à sa façon, Les Ménines (1656) de Vélasquez ou Le Déjeuner sur l’herbe (1863) de Manet.

« Et ce sont tous ces artistes que nous présentons en dialogue avec les œuvres de Picasso. » Une conversation entre géants, donc, mais aussi entre époques, entre territoires du monde… Entre imaginaires, enfin.

Texte : Maïlys Celeux-Lanval