Fernando Botero le 21 septembre 2015 au musée Würth France Erstein
© Picture Alliance/DPA / Bridgeman Images
Le peintre et sculpteur colombien Fernando Botero, célèbre pour ses personnages bien en chair peints dans des couleurs vives, est mort. La cause ainsi que la date et le lieu exacts de son décès, annoncé avec émotion ce vendredi 15 septembre par le président colombien Gustavo Petro, restent encore inconnus.
Né en 1932 à Medellín, Botero était l’un des artistes latino-américains les plus emblématiques du XXe siècle. Ses tableaux aux volumes exagérés, mettant souvent en scène des femmes et des hommes aux rondeurs irréelles, ainsi que ses natures mortes et ses scènes de tauromachie, tous peints dans un style unique inspiré de l’art précolombien, des muralistes mexicains (tels Diego Rivera, José Clemente Orozco et David Alfaro Siqueiros), des maîtres espagnols comme Vélasquez, et du cubisme de Pablo Picasso, lui ont valu sa renommée. Parmi ses œuvres les plus célèbres figurent Dancers at the Bar (2001), Death of Pablo Escobar (1999), Spanish (1986) ou encore Mona Lisa, Age Twelve (1959).
Fernando Botero, À gauche, “Death of Pablo escobar”, 1999. Á droite, “Mona Lisa at the Age of 12”, version de 1977
huiles sur toile • 58 x 38 cm ; 166 x 183 cm • Coll. Musée d’Antioquia, Medellín / Coll. Museo Botero, Bogota • © Sebastien Lecocq / Alamy / hemis. © Bridgeman Images
Exposé pour la première fois en 1951, l’artiste a fait ses débuts en Europe, d’abord à Madrid où il a étudié à l’Académie des beaux-arts Saint-Ferdinand, puis à Paris et en Italie, avant de retourner à Bogota, puis de s’installer a New York en 1960. Francophile (il s’est notamment inspiré du Déjeuner sur l’herbe d’Édouard Manet, mais aussi des portraits de Jean-Auguste-Dominique Ingres), le peintre s’est installé à Paris en 1973, où il s’est plongé dans la sculpture entre 1976 et 1977.
Son travail et son engagement pour la paix lui ont valu de nombreux prix à travers le monde, dont la médaille Andrés Bello, remise par le président venézuelien, la croix de Boyacá, décernée par le gouvernement d’Antioquia, et la distinction d’officier de la Légion d’honneur en 2002, reçue à l’ambassade de France à Bogota. Il rejoint aujourd’hui son épouse Sophia Vari, également peintre et sculptrice, décédée le 5 mai dernier.
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