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Art contemporain

À Montpellier, l’art regarde la science (et inversement) dans trois expos au MO.CO

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Publié le , mis à jour le
Le MO.CO de Montpellier aime les grands projets. Après s’être intéressé aux 1001 nuances de la peinture figurative en 2023 puis aux liens entre l’art et la littérature en 2024, le voici qui se penche sur la curiosité des artistes pour la science, avec une grande exposition collective à l’Hôtel des Collections et deux monographies à la Panacée, mais aussi un agenda de rencontres et de conférences.
Roy Köhnke, Magnetic Tendencies #01
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Roy Köhnke, Magnetic Tendencies #01, 2025

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Photogramme, détail, video d’animation 3D • 3 min 38 sec • Production MO.CO. Montpellier Contemporain / La fondation des artistes / 3D : Guillaume Seyller / ©Adagp, Paris, 2025

« Dans l’imaginaire commun, on a l’impression que l’art et la science sont deux domaines séparés », nous dit en préambule Numa Hambursin, directeur du MO.CO – que l’on savait déjà sensible aux dialogues interdisciplinaires depuis l’exposition « Entre les lignes. Art et littérature ». « Mais quand on étudie la chose, on se rend compte à quel point la création contemporaine est marquée par les découvertes scientifiques, et que les artistes sont nombreux à s’en emparer. »

Si le sujet peut paraître vu et revu, le centre d’art s’inscrit toutefois avec ce projet dans un contexte typiquement montpelliérain. « La science est très présente ici, insiste Numa Hambursin. C’est une ville universitaire où il y a beaucoup de laboratoires. Par ailleurs, la faculté de médecine [la plus ancienne au monde, ndlr] renferme l’une des plus belles collections de dessins en France. » Ce qui a conduit l’institution à initier des collaborations inédites.

Un comité de scientifiques

« Les scientifiques ont écrit certains des cartels, et nous ont permis de réfléchir autrement à la philosophie de l’exposition. »

Numa Hambursin

L’équipe de curateurs a en effet travaillé directement avec des scientifiques de l’Université de Montpellier : « nous avons constitué un comité qui réunit une vingtaine de pontes, issus de domaines très variés ; ils ont écrit certains des cartels, et nous ont permis de réfléchir autrement à la philosophie de l’exposition. Leur regard sur les œuvres est passionnant, et nous sort de notre manière de voir les choses. »

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